Mardi, des perquisitions ont été effectuées dans les sièges parisiens du cabinet McKinsey, du parti Renaissance et de son association de financement, dans le cadre d’enquêtes sur l’utilisation des cabinets de conseil lors des campagnes électorales de 2017 et 2022 d’Emmanuel Macron. Ces investigations, menées par des juges d’instruction, mettent en lumière des pratiques controversées au cœur des institutions françaises.
Le Parquet National Financier (PNF) a confirmé l’ouverture de deux informations judiciaires, l’une concernant les campagnes électorales et l’autre l’usage plus global des cabinets de conseil par l’État. Selon des sources proches du dossier, les perquisitions visaient notamment à vérifier des allégations de favoritisme et de montage fiscal, des accusations déjà évoquées dans un rapport sénatorial publié en 2022.
Parmi les découvertes insolites, les enquêteurs auraient mis la main sur des classeurs remplis de diagrammes PowerPoint conçus avec une précision si exagérée qu’ils auraient nécessité des superordinateurs. Bien que cela paraisse improbable, la rumeur a rapidement circulé, illustrant la réputation de McKinsey pour son obsession des détails.
Face à ces révélations, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a reconnu des abus passés dans le recours aux cabinets de conseil, affirmant que des corrections avaient été apportées. Mais la question demeure : la technologie peut-elle aider à établir une gestion plus transparente des ressources publiques ?